18 juillet 2004
C'est la fille qui portait l'urne entre ses
C'est la fille qui portait l'urne entre ses mains, sûrement l'objet le plus lourd qu'elle ait jamais porté: il contenait les cendres de sa maman. Le garçon s'est approché, et, ensemble ils ont répandu la poussière du haut du pont vers les bords verdoyants et fleuris de la rivière...
Ils se sont regardés, et se sont légèrement souris, tous deux étaient soulagés de savoir ce que voulait leur mère, être dispersée là, à cet endroit précis où elle avait rencontré ce qu'elle n'attendait plus. Ce lieu qui représentait tant pour elle, d'où avait dévalé comme un torrent toute son histoire, toute leur histoire.
Ces images magnifiquement simples et bucoliques, cette musique douce et suave, ces cendres qui s'envolent au ralenti vers les berges douces qui les a vu se rencontrer. Ce n'ét
Il y a toujours à un moment ou à un autre le mot fin, et c'est coait plus leur seule histoire, c'était devenu la mienne et celle de millions de gens. Une histoire pour rire et pour pleurer, et comme c'était la fin, on pleure.mme ceci que l'on s'identifie à un film ou à un roman, que l'on peut imaginer les cendres poussées par la bise comme étant les nôtres.
Une amie m'a dit que dans cette histoire les hommes jugent cette femme légère... et même plus. Ils est regrettable que ceux-ci n'aient pas cherché à inverser les rôles... c'est à dire s'imaginer, eux, tranquillement dans leur maison vide, approchés par une femme qui cherche son chemin, et qui devient leur plus grand Amour. On ne parle d'amourette, on ne parle pas d'aventure ni de caprice. On parle en hommes et en femmes. Si l'Amour est vénérable, s'il est respectable quand il est sincère, il l'est encore plus quand il est immense... et celui-ci est immense, bouleversant, tragique, douloureux.
Aujourd'hui avec un peu de recul, je me demande si à choisir je choisirais de le vivre ou pas. Car si l'on considère cette fin, dont on dit qu'elle est splendide de simplicité, la compassion que l'on partage, est uniquement un gage d'humanité parce que nous sommes tous identiques. La sensibilité reste parfois cachée chez certains, mais l'humilité est toujours présente quand s'offre un tel spectacle.
Quel homme, quelle femme peut dire avoir vécu une chose semblable (pas moi) d'une telle taille que l'on ne peut pas même la mesurer ou l'évaluer: immensurable !
Je rends hommage à cette femme et à cet homme, pour n'avoir pas tout chaviré dans leur vie, pour avoir su souffrir ce que j'imagine qu'ils ont souffert en se séparant car c'était là le sens du bon sens.
... et quand sous les trombes d'eau, ils se voient pour la dernière fois, la main de la femme serre la poignée de la voiture, je ne sais si c'est par envie d'ouvrir la portière ou par besoin de s'accrocher car tout se dérobe sous elle...
... son amour est là-bas dans l'autre véhicule, elle le sait, mais elle n'ira pas, car cette femme mère est encore assez femme pour rester auprès de l'homme qu'elle a choisi pour être mère...
Ils se sont regardés, et se sont légèrement souris, tous deux étaient soulagés de savoir ce que voulait leur mère, être dispersée là, à cet endroit précis où elle avait rencontré ce qu'elle n'attendait plus. Ce lieu qui représentait tant pour elle, d'où avait dévalé comme un torrent toute son histoire, toute leur histoire.
Ces images magnifiquement simples et bucoliques, cette musique douce et suave, ces cendres qui s'envolent au ralenti vers les berges douces qui les a vu se rencontrer. Ce n'ét
Il y a toujours à un moment ou à un autre le mot fin, et c'est coait plus leur seule histoire, c'était devenu la mienne et celle de millions de gens. Une histoire pour rire et pour pleurer, et comme c'était la fin, on pleure.mme ceci que l'on s'identifie à un film ou à un roman, que l'on peut imaginer les cendres poussées par la bise comme étant les nôtres.
Une amie m'a dit que dans cette histoire les hommes jugent cette femme légère... et même plus. Ils est regrettable que ceux-ci n'aient pas cherché à inverser les rôles... c'est à dire s'imaginer, eux, tranquillement dans leur maison vide, approchés par une femme qui cherche son chemin, et qui devient leur plus grand Amour. On ne parle d'amourette, on ne parle pas d'aventure ni de caprice. On parle en hommes et en femmes. Si l'Amour est vénérable, s'il est respectable quand il est sincère, il l'est encore plus quand il est immense... et celui-ci est immense, bouleversant, tragique, douloureux.
Aujourd'hui avec un peu de recul, je me demande si à choisir je choisirais de le vivre ou pas. Car si l'on considère cette fin, dont on dit qu'elle est splendide de simplicité, la compassion que l'on partage, est uniquement un gage d'humanité parce que nous sommes tous identiques. La sensibilité reste parfois cachée chez certains, mais l'humilité est toujours présente quand s'offre un tel spectacle.
Quel homme, quelle femme peut dire avoir vécu une chose semblable (pas moi) d'une telle taille que l'on ne peut pas même la mesurer ou l'évaluer: immensurable !
Je rends hommage à cette femme et à cet homme, pour n'avoir pas tout chaviré dans leur vie, pour avoir su souffrir ce que j'imagine qu'ils ont souffert en se séparant car c'était là le sens du bon sens.
... et quand sous les trombes d'eau, ils se voient pour la dernière fois, la main de la femme serre la poignée de la voiture, je ne sais si c'est par envie d'ouvrir la portière ou par besoin de s'accrocher car tout se dérobe sous elle...
... son amour est là-bas dans l'autre véhicule, elle le sait, mais elle n'ira pas, car cette femme mère est encore assez femme pour rester auprès de l'homme qu'elle a choisi pour être mère...